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SCÈNE VII.

THAÏSA, à Simonide.

— Il remercie votre grâce ; il se nomme Périclès, — gentilhomme de Tyr ; il a, — par un malheur ; perdu sur mer — ses vaisseaux et ses hommes, et il a été jeté sur cette côte.

simonide.

— Par les dieux ; je compâtis à ses malheurs, — et je veux le distraire de sa mélancolie. — Allons, messieurs, nous nous attardons aux bagatelles, — et nous perdons les moments que réclament d’autres plaisirs. — Les armures que vous portez — conviennent parfaitement à des soldats qui dansent ; — je ne veux pas de cette excuse qu’une — si bruyante musique est trop rude pour les oreilles des dames, — car elles aiment les hommes sous les armes autant qu’au lit.

Les chevaliers et les dames dansent.

— Allons, la chose, si bien demandée, a été aussi bien exécutée.

À Périclès.

Venez, monsieur ; — voici une dame qui a besoin de se mettre en haleine ; — et j’ai souvent ouï dire que les chevaliers de Tyr — excellent à faire glisser les dames, — et n’excellent pas moins à danser.

périclès.

— Oui, monseigneur, ceux qui s’y exercent.

simonide.

— Oh ! vous parlez comme si vous souhaitiez un refus — à votre courtoise invitation.

Les chevaliers et les dames dansent.

Décrochez, décrochez. — Messieurs, merci à tous ; tous s’en sont bien acquittés, — mais vous mieux que tous.

Il s’adresse à Périclès.

Pages, des flambeaux ! conduisez — ces chevaliers à leurs logements respectifs.