— Le cinquième, c’est une main environnée de nuages, — tenant de l’or éprouvé par la pierre de touche, — avec cette devise : Sic spectanda fides.
— Et quel est ce sixième et dernier écu que le chevalier lui-même — a présenté avec une si gracieuse courtoisie ?
— Il a l’air d’un étranger ; son emblème est — une branche flétrie, qui n’est verte qu’au sommet ; — la devise : In hac spe vivo.
Joli mot ! — À en juger par l’état de délabrement où il est, — il espère que par vous sa fortune pourra refleurir encore.
— Il a grand besoin de valoir mieux que ses dehors — qui ne parlent guère en sa faveur ; — car il semble, par son extérieur misérable, — être plus exercé au maniement du fouet qu’à celui de la lance.
— Il peut certes bien être un étranger, car il vient — à un noble tournoi, étrangement équipé.
— Et il a tout exprès laissé rouiller son armure — jusqu’aujourd’hui, afin de l’écurer dans la poussière.
— Folle est l’opinion qui nous fait juger — l’homme intérieur par l’accoutrement extérieur. — Mais attendez, les chevaliers arrivent ; nous allons passer — dans la galerie.
