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PÉRICLÈS, ÉDOUARD III ET ARDEN DE FEVERSHAM.

kespeare qualifie d’ivrognes les compatriotes de Rubens. Mistress Page, recevant la déclaration d’amour de Falstaff, s’écrie : « What an unweighed behaviour hath this flemish drunkard pick’sd out of my conversation ? Quel trait de légèreté cet ivrogne flamand a-t-il pu saisir dans ma conversation ? » — Scène IV.

(7) The map of infamy, la mappemonde de l’infamie. Shakespeare emploie, dans Titus Andronicus, une expression analogue ; À la scène VI, Marcus dit à Lavinia : — « Ô toi, mappemonde de malheur, qui t’exprimes ainsi par signe ! — Thou, map of woe, that thus dost talk by signs !  »

(8)

Chapitre CCXC.
Comment ceux de la bataille au prince de Galles envoyèrent au roi d’Angleterre pour avoir secours ; et comment le roi leur répondit.

Et adonc le comte de Northampton et le comte d’Arundel, qui gouvernoient la seconde bataille et se tenoient sur aile, vinrent rafraîchir la bataille dudit prince de Galles, et bien en étoit besoin ; car autrement elle eût eu à faire ; et, pour le péril où ceux qui gouvernoient et servoient le prince se veoient (voyoient), ils envoyèrent un chevalier de leur conroy (rang) devers le roi d’Angleterre, qui se tenoit plus à mont sur la motte d’un moulin à vent, pour avoir aide.

Si dit le chevalier, quand il fut venu jusques au roi : — Monseigneur, le comte de Warwick, le comte de Kenfort et messire Regnault de Cobham, qui sont de-les (près) le prince votre fils, ont grandement à faire, et les combattent les François moult aigrement, pourquoi ils vous prient que vous et votre bataille les venez conforter et aider à ôter de ce péril, car si cet effort monteplie (multiplie) longuement et s’efforce ainsi, ils se doutent (craignent) que votre fils n’ait beaucoup à faire.

Lors répondit le roi et demanda au chevalier qui s’appeloit messire Thomas de Norwich :

— Messire Thomas, mon fils est-il mort, ou aterré (renversé), ou si blessé qu’il ne se puisse aider ?