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ARDEN DE FEVERSHAM.

michel.

Pourquoi ça ?

alice.

Blackwill est enfermé là-dedans pour faire la chose.

michel.

Quoi ! est-ce qu’il mourra ce soir ?

alice.

Oui, Michel.

michel.

Mais est-ce que Suzanne n’en saura rien ?

alice.

Si, car elle sera aussi discrète que nous-mêmes.

michel.

À merveille. Je vais chercher la table de jeu.

alice.

Mais, Michel, écoute-moi ; un mot ou deux encore ! Quand mon mari sera rentré, ferme la porte sur la rue. Il doit être tué avant que les invités n’arrivent.

Sort Michel. Entrent Arden et Mosby.

— Mon mari, quelle idée avez-vous de ramener Mosby ? — Si j’ai désiré vous voir réconciliés, — c’était plutôt par sollicitude pour vous que par sympathie pour lui. — Il a pour camarades Blackwill et Greene, — des coupe-jarrets qui pourraient bien vous couper la gorge. — Aussi ai-je trouvé bon de vous réconcilier. — Mais pourquoi maintenant l’amenez-vous ici ? — Vous m’avez fait souper singulièrement en l’offrant à ma vue.

mosby.

— Maître Arden, votre femme, ce me semble, voudrait que je partisse.

arden.

— Non, cher monsieur Mosby. Il faut bien que les