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ARDEN DE FEVERSHAM.

alice.

— Oui, après avoir été flétri lui-même — de cette épithète outrageante : monstre parjure ! — S’il a alors prononcé ce mot odieux, — c’est qu’il savait qu’aucune injure ne pouvait irriter davantage un jaloux.

francklin.

— En admettant que ce soit vrai, il est dangereux pour lui — d’approcher l’homme qu’il vient de blesser.

alice.

— Une faute confessée est plus qu’à demi réparée. — Mais les gens aussi malveillants que vous — ne font que fomenter des désaccords et des disputes entre les maris et les femmes.

arden.

— Je t’en prie, cher Francklin, tais-toi. — Je sais que ma femme me conseille pour le mieux. — Je vais trouver Mosby là où on panse sa blessure, — et je pallierai, si je puis, cette malheureuse querelle.

Sortent Arden et Alice.
francklin, seul.

— Celui qu’entraîne le démon est bien forcé de marcher. — Pauvre gentleman ! comme il est vite ensorcelé ! — Mais, comme c’est sa femme qui le mène, — ses amis ne doivent pas être prodigues de paroles.

Il sort.

SCÈNE XIV.
[Dans la maison de maître Arden.]
Entrent Blackwill, Shakebag et Greene.
blackwill.

Morbleu, Greene, quand donc ai-je été si longtemps à tuer un homme ?