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SCÈNE X.

clarke.

Je voudrais que l’amour de Suzanne dépendît de ce coup-là.

Il frappe Michel à la tête.
Entrent Mosby, Greene et Alice.
alice.

— Sur ma vie, je parierais que c’est pour l’amour de Suzanne.

À Michel.

— Est-ce pour cela que vous n’êtes pas parti avec votre maître ? — N’avez-vous pour vous chamailler d’autre moment — que celui-ci, un moment où de si graves affaires sont en question ?…

Au peintre.

— Eh bien, Clarke, as-tu fait la chose que tu avais promise ?

clarke.

— Oui, la voici ; un simple coup d’œil, c’est la mort.

alice.

— Alors, si tout le reste manque, — j’espère que ceci attrapera maître Arden — et rendra sage par la mort celui qui vécut comme un niais.

À Mosby.

— Pourquoi mettrait-il sa faux dans notre blé ? — Qu’a-t-il à faire avec toi, mon amour ? — Ou pourquoi me gouvernerait-il, moi qui dois me diriger moi-même ? — En vérité, pour une question de décorum il fallait je te quittasse ! — Non, c’est à lui de quitter la vie, afin que nous puissions aimer, — c’est-à-dire que nous puissions vivre. Car qu’est-ce que la vie, sinon l’amour ? — Et l’amour doit durer aussi longtemps que persiste la vie, — et la vie doit finir avant que cesse mon amour.