Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/330

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
332
ARDEN DE FEVERSHAM.

michel.

D’un grand fléau.

clarke.

D’un fléau ! Le ciel l’en préserve !

michel.

Oui, certes, d’un fléau tel que vous !

clarke.

Ah ! Michel ! la bile vous irrite ! Allons, vous surveillez d’un peu près mistress Suzanne.

michel.

Oui, pour la préserver du peintre.

clarke.

Pourquoi plutôt du peintre que d’un valet comme vous ?

michel.

Parce que, vous autres peintres, vous faites toujours un tableau d’une jolie fille et que vous gâtez sa beauté sous les coups de brosse.

clarke.

Que voulez-vous dire par là ?

michel.

Que, vous autres peintres, vous peignez des brebis sous les cotillons des filles, et que, nous autres valets, nous faisons de vous des béliers, en vous faisant porter des cornes.

clarke.

Un autre mot de ce genre vous coûtera une taloche ou un coup.

michel.

Quoi ! un coup de pinceau en guise de coup de dague ? Franchement, votre pinceau est trop faible. Donc tu es trop faible pour avoir Suzanne.