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SCÈNE III.

blackwill.

— Drôle, il y a là, parhleu, bien de la chance ! — Votre impertinence va vous attirer des horions.

michel.

— Ah ! si vous vous fâchez, je m’en vais.

greene.

— Restez, Michel, vous ne pouvez pas vous échapper ainsi. — Michel, je sais que vous aimez fort votre maître.

michel.

— Eh bien, oui, mais pourquoi cette remarque ?

greene.

— Parce que je crois que vous aimez mieux votre maîtresse.

michel.

— Moi, je ne crois pas ça, mais quand ce serait ?

shakebag.

— Allons, au fait ! Michel, on dit — que vous avez à Feversham une jolie amoureuse.

michel.

— Eh ! j’en ai deux ou trois. Qu’est-ce que ça te fait ?

blackwill.

— Vous y allez trop doucement avec le drôle. Voici la chose : — nous savons que vous aimez la sœur de Mosby ; — nous savons, en outre, que vous avez fait le serment — d’aider Mosby à épouser votre maîtresse — et de tuer votre maître, pour obtenir Suzanne. — Or, mon cher, un plus misérable poltron que vous — n’a jamais été élevé sur la côte de Kent. — Comment se fait-il donc qu’un cuistre comme vous — ose prendre un engagement d’une telle conséquence ?

greene.

— Ah ! Will !