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SCÈNE I.

À Clarke.

— Nous n’aimons pas votre stratagème de peinture empoisonnée : — un autre poison serait bien préférable.

alice.

— Oui, par exemple, un poison qu’on mettrait dans sa soupe — et qui au goût ne se distinguerait pas.

clarke.

— Je sais ce que vous voulez, et j’ai ici votre affaire. — Mettez un grain de ceci dans sa boisson — ou dans la soupe, quelle qu’elle soit, qu’il doit manger, — et il mourra en moins d’une heure.

alice.

— Foi de femme de qualité, Clarke, — toi et Suzanne vous serez mariés le lendemain.

mosby.

— Et je la doterai mieux que je ne puis dire, Clarke.

clarke.

— Voilà votre mari ! Mosby, je pars.

Il sort.
Entrent Arden et Francklin.
alice.

— Juste à temps ! voilà mon mari… — Maître Mosby, adressez-lui vous-même la question.

mosby.

— Maître Arden, hier soir, comme j’étais à Londres, — les terres abbatiales, que vous possédez aujourd’hui, — m’ont été offertes à certaines conditions — par Greene, un des hommes de sir Antony Ager. — Dites-moi, je vous prie, monsieur, ces terres ne sont-elles pas votre propriété ? — Un autre a-t-il quelque droit sur elles ?