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SCÈNE VII.

par des Français qu’il poursuivait et qui ont fait volte-face ; — et il est impossible qu’il échappe, — si votre altesse pe descend pas immédiatement.

édouard.

— Bah ! qu’il se batte ! Nous lui avons donné des armes aujourd’hui, — et il a à gagner ses éperons de chevalier, mon cher.

Entre Derby, en toute hâte.
derby.

— Le prince, monseigneur, le prince ! Oh ! secourez-le ! — Il est enveloppé de toutes parts par des forces écrasantes.

édouard.

— Eh bien, il conquerra un honneur suprême, — s’il peut se tirer de là par sa propre valeur. — Sinon, quel remède ? Nous avons plus — d’un fils pour consoler notre vieillesse.

Rentre Audley, en toute hâte.
audley.

— Illustre Édouard, permettez-moi, je vous prie, — de mener mes soldats au secours — de votre auguste fils qui est en danger d’être tué. — Les embûches des Français fourmillent — autour de lui ; lui, vrai lion, — empêtré dans les rets de leurs attaques, — se démène frénétiquement et mord les mailles du filet ; — mais c’est en vain, il ne peut se dégager.

édouard.

— Assez, Audley ! je défends, sous peine de mort, — qu’aucun homme soit envoyé à son secours ; — c’est le jour fixé par la destinée — pour fortifier son courage novice par des réflexions — qui, dût-il atteindre sur terre l’âge de Nes-