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ÉDOUARD III.

qu’elle a lâché pied et a jeté l’alarme dans le reste de l’armée — qui s’est pareillement mise à fuir. — Dans la hâte de ce sauve-qui-peut, — des milliers d’hommes succombent, écrasés par leur foule — bien plus, que par l’ennemi.

jean.

— Ô désastreuse fortune ! Tâchons pourtant — d’en décider quelques-uns à tenir ferme.

ils sortent.
Tambour. Entrent le roi Édouard et Audley.
édouard.

— Lord Audley, tandis que notre fils est à leur poursuite, — massez vos troupes sur cette petite colline ; — et nous, allons reprendre haleine ici un moment.

audley.

J’obéis, monseigneur.

Sort Audley. Retraite.
édouard.

— Juste ciel, dont la secrète providence — est inscrutable à notre grossier jugement, — combien nous devons te louer de tes œuvres merveilleuses, — toi qui, en ce jour, as frayé passage au droit, — et fait trébucher les méchants dans leur marche !

Entre Artois, en toute hâte (8).
artois.

— À la rescousse, roi Édouard ! À la rescousse de ton fils !

édouard.

— À la rescousse, Artois ? Quoi, est-il prisonnier ? — A-t-il été renversé à bas de son cheval ?

artois.

— Nullement, monseigneur ; mais il est serré de près —