rais sortie — pour appeler les filles et payer les ménestrels ; — car je dois perdre ma virginité au chant du coq ; — autrement elle ne fructifiera jamais.
— Il faut que vous preniez la chose en patience.
C’est vrai.
— Bonsoir, bonnes gens ! Dites-moi, avez-vous jamais ouï parler — d’un jeune Palémon ?
Oui, fillette, nous le connaissons.
— N’est-ce pas un beau jeune homme ?
C’est l’amour !
— Ne la contrariez à aucun prix ; son délire alors — empirerait.
Oui, c’est un bel homme.
— Oh ! certes !… Vous avez une sœur ?
Oui.
— Eh bien, elle ne l’aura jamais, dites-le-lui, — à cause d’un tour que je sais… Vous ferez bien de veiller sur elle ; — car si elle le voit une fois, elle est perdue ; elle sera faite — et défaite en une heure. Toutes les jeunes filles — de notre ville sont amoureuses de lui ; mais je ris d’elles, — et je les laisse faire ; n’est-ce pas un sage parti-pris ?