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LES DEUX NOBLES PARENTS.

hippolyte.

Je l’admire. — Je n’ai jamais vu si jeune homme si noblement doué, — pour peu qu’il dise vrai.

émilie.

Croyez — que sa mère était une femme merveilleusement belle ; — sa figure, il me semble, tient d’elle.

hippolyte.

Mais son corps — et son esprit fougueux illustrent un vaillant père.

pirithoüs.

— Remarquez comme sa valeur, ainsi qu’un soleil voilé, — brille à travers ses infimes vêtements.

hippolyte.

Il est bien né, assurément.

thésée.

— Qu’est-ce qui vous a fait venir ici, monsieur ?

argite.

Le désir, noble Thésée, — d’acquérir un nom et d’offrir mes meilleurs services — à ton mérite si universellement admiré ; — car ta cour est la seule au monde — qu’habite l’Honneur à l’œil limpide.

pirithoüs.

Toutes ses paroles sont dignes.

thésée.

— Monsieur, nous vous sommes très-redevables pour votre voyage, — et vous ne perdrez pas vos souhaits… Pirithoüs, — disposez de ce beau gentilhomme.

pirithoüs.

Merci, Thésée !

À Arcite.

— Qui que vous soyez, vous êtes à moi ; et je vous consacre — au plus noble service, à cette dame, — à cette jeune vierge radieuse.