Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 1.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
275
ACTE II, SCÈNE IV.

que vous soyez, vous êtes le meilleur coureur, le meilleur lutteur — que puissent reconnaître ces temps.

arcite.

Je suis fier de vous plaire.

thésée.

— Quelle contrée vous a vu naître ?

arcite.

Celle-ci ; mais bien loin, prince.

thésée.

— Êtes-vous gentilhomme ?

arcite.

Mon père l’a déclaré, — en consacrant ma vie à ces nobles exercices.

thésée.

— Êtes-vous son héritier ?

arcite.

Son plus jeune, seigneur.

thésée.

Votre père — assurément est un heureux sire. Qu’est-ce qui prouve votre qualité ?

arcite.

— Un peu de tous les nobles mérites. — J’ai su tenir un faucon et crier : Hallali ! — à une épaisse même de chiens ; je n’ose vanter — mon adresse à l’équitation, pourtant ceux qui m’ont connu — ont déclaré que c’était mon plus grand talent ; enfin, et surtout, — je puis passer pour un soldat.

thésée.

Vous êtes accompli.

pirithoüs.

— Sur mon âme, c’est un homme distingué.

émilie.

Il l’est.

pirithoüs.

— Comment le trouvez-vous, madame ?