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que sa condition relative aux autres Etres est bonne ou mauvaise, qu’elle affectionne la bonne, & que le Créateur lui en facilité la possession. Mais si toute Créature a un bien particulier, un intérêt privé, un but auquel tous les avantages de sa constitution sont naturellement dirigés ; & si je remarque dans les passions, les sentiments, les affections d’une Créature, quelque chose qui l’éloigne de sa fin, j’assurerai qu’elle est mauvaise & mal conditionnée. Par rapport à elle-même, cela est évident. De plus, si ces sentiments, ces appétits qui l’écartent de son but naturel, croisent encore celui de quelque individu de son espèce, j’ajouterai qu’elle est mauvaise & mal conditionnée, relativement aux autres. Enfin, si le même désordre dans sa constitution naturelle qui la rend mauvaise par rapport aux autres, la rendoit