Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/248

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toujours proportionnelle à la faiblesse des affections naturelles & à l’intensité des penchants dénaturés, je conclus que, plus on aura de faux principes d’honneur & de Religion, plus on sera mécontent de soi-même, & plus par conséquent on sera misérable.

Ainsi toutes notions marquées au coin de la superstition, tout caractère opposé à la justice & tendant à l’inhumanité ; notions chéries, caractère affecté, soit pas une fausse Conscience, soit pas un point d’honneur mal entendu, ne feront qu’irriter cette autre Conscience honnête & vraie, qui ne nous passe rien, aussi prompte à nous punir de toute action mauvaise, par ses reproches, qu’à nous récompenser des actes vertueux, par son approbation & ses éloges. Si celui, qui, sous quelque autorité que ce soit, commet un seul