Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais si les satisfactions de l’esprit sont supérieures aux plaisirs du corps, comme on n’en peut douter, il suit de là, que tout ce qui peut occasionner dans un Etre intelligent une succession constante de plaisirs intellectuels, importe plus à son bonheur que ce que lui offriroit une pareille chaîne de plaisirs corporels.

Or, les satisfactions intellectuelles consistent ou dans l’exercice même des affections sociales, ou découlent de cet exercice en qualité d’effets.

Donc, l’œconomie des affections sociales étant la source des plaisirs intellectuels, ces affections sociales seront seules capables de procurer à la Créature un bonheur constant & réel.

Pour développer maintenant comment les affections sociales sont par elles-mêmes les plaisirs les plus vifs de la Créature, (travail superflu pour celui qui a