Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/205

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

I. Ou les affections sociales sont faibles & défectueuses.

II. Ou les affections privées sont trop fortes.

III. Ou les affections ne tendent ni au bien particulier de la Créature, ni à l’intérêt général de son espèce.

Cette énumération est complette, & la Créature ne peut être dépravée, sans être comprise dans l’un ou l’autre de ces états, ou dans tous à la fois. Si je prouve donc que ces trois états sont contraires à ses vrais intérêts, il s’ensuivra que la vertu seule peut faire son bonheur, puisqu’elle seule suppose entre les affections tant sociales que privées, une juste balance, une sage & paisible œconomie.

Au reste, lorsque nous assurons que l’économie des affections sociales fait le bonheur temporel, c’est autant que la Créature peut être heureuse dans ce