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& ne met aucune disproportion entre les autres affections ; on ne pourra le condamner comme vicieux. Mais si la constitution naturelle de la Créature ne permet pas au reste des affections de monter à son unisson ; si le ton des unes est aussi haut, & celui des autres plus bas, quelle que soit la nature des unes & des autres, elles pécheront par excès ou par défaut : car puisqu’il n’y a plus entre elles de proportion, puisque la balance qui doit les tempérer, est rompue, ce désordre jettera de l’inégalité dans la pratique & rendra la conduite vicieuse.

Mais pour donner des idées claires & distinctes de ce que j’entends par économie des affections, je descends aux espèces de Créatures qui nous sont subordonnées. Celles que la Nature n’a point armées contre la violence & qui