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Toute action de l’Animal, considéré comme Animal, part d’une affection, d’un penchant, ou d’une passion qui le meut ; telle que serait, par exemple, l’amour, la crainte, ou la haine.

Des affections faibles ne peuvent l’emporter sur des affections plus puissantes qu’elles ; & l’Animal suit nécessairement[1] dans l’action le parti le plus fort. Si les affections inégalement partagées, forment en nombre ou en essence un côté supérieur à l’autre, c’est de celui-là que l’Animal inclinera. Voilà le balancier qui le met en mouvement & qui le gouverne.

Les affections qui déterminent l’Animal dans ses actions, sont de l’une ou de l’autre de ces trois espèces.

Ou des affections naturelles & dirigées au bien général de son espèce.

  1. Remarquez qu'il ne s'agit que de l'Animal.