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Ainsi que toutes les erreurs, l’illusion parlementaire fut néfaste à ceux qu’elle grisa. Aux bons citoyens de ce pays elle valut l’admirable régime de Démocratie qu’illustrent si bien l’alliance russe — ô la plus avantageuse des alliances ! —, les affaires grandes et petites, et enfin le règne de Clémenceau et de Briand… en attendant celui d’un Jaurès. M. Viviani — aujourd’hui Son Excellence — disait autrefois à propos de je ne sais trop quelle législature : « Il y a eu la Chambre introuvable, il y a la Chambre infâme ! » et cela pourrait se dire équitablement de toutes les législatures qui se sont succédées, s’efforçant vainement de se surpasser en pitreries. Les illusions coûtent cher.