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rent notre principal office sur la terre. Cependant je demanderai s’il n’est plus de songes dans le dernier sommeil ? Je demande si réellement la loi de mort sera inflexible ? Plusieurs d’entre nous ont vu se fortifier à quelques égards leur intelligence : ne pourraient-ils résister quand d’autres succombent ?

Note K. (Lettre soixante-troisième.)

Il faut redire ici que, sauf les additions désignées comme telles, l’édition présente diffère peu de la première.

Note L. (Lettre soixante-septième.)

On peut douter que la vigne ait jamais donné quelque produit dans ce vallon.

Note M. (Lettre soixante-huitième.)

L’anecdote connue à laquelle ceci paraît faire allusion n’a rien d’authentique.

Note N. (Lettre quatre-vingt-neuvième.)

Il paraît que cette lettre devait se terminer comme il suit :

« ..... Quand le songe de l’aimable et de l’honnête vieillit en notre pensée incertaine ; quand l’image de l’harmonie descend des lieux célestes, s’approche de la terre, et se trouve enveloppée de brumes et de ténèbres ; quand rien ne subsiste de nos affections ou de notre espoir ; quand nous passons avec la fuite invariable des choses et dans l’inévitable instabilité du monde ! mes amis ! elle que j’ai perdue, vous qui vivez loin de moi ! comment se féliciter du don d’existence ?

« Qu’y a-t-il qui nous soutienne réellement ? Que sommes-nous ? triste composé de matière aveugle et de libre pensée, d’espérance et de servitude ; poussés par un souffle invisible malgré nos murmures ; rampants à la vue des clartés de l’espace sur un sol immonde, et roulés comme des insectes dans les sentiers fangeux de la vie, mais, jusqu’à la dernière chute, rêvant les pures délices d’une destination sublime. »