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sant qu’elles nous appartiennent toutes : droit divin transféré depuis longtemps, et que prouvent la bride et le filet, malgré ce qu’en disent quelquefois les ours, les lions, les serpents. Cet empire a manqué être perdu par le péché ; mais il faut mettre deux sept ensemble ; l’un détruira l’autre : car le baptême étant aussi là dedans, soixante-dix-sept signifie l’abolition de tous les péchés par le baptême, comme saint Augustin l’a démontré aux académies d’Afrique.

On voit facilement dans Sept l’union des deux nombres parfaits, de deux principes de perfection, union complétée en quelque sorte, et consolidée par cette unité sublime qui lui imprime un grand caractère d’ensemble, et qui fait que sept n’est pas six. C’est là le nombre mystérieux du second ordre, ou, si l’on veut, le principe de tous les nombres très-composés. Les divers aspects de la lune l’ont prouvé, et en conséquence on a choisi le septième jour pour celui du repos. Les fêtes religieuses rendirent ainsi ce nombre sacré chez les peuples. De là l’idée des cycles septénaires, liée à celle du grand cataclysme. Dieu a imprimé partout dans l’univers le caractère sacré du nombre sept, dit Joachitès. Dans le ciel étoilé, tout a été fait par sept. Toute la mysticité ancienne est pleine du nombre sept : c’est le plus mystérieux des nombres apocalyptiques, des nombres du culte mithriaque et des mystères d’initiation. Sept étoiles du génie lumineux, sept Gâhanbards, sept Amschaspands ou anges d’Ormusd. Les Juifs ont leur semaine d’années, et le carré de sept était le vrai nombre de leur période jubilaire. On remarquait que, du moins pour notre planète et même pour notre système solaire, le nombre sept était le plus particulièrement indiqué par les phénomènes naturels. Sept sphères du premier ordre[1] ; sept mé-

  1. Apparemment cette époque est antérieure aux dernières d’entre les découvertes modernes : au reste, neuf est, comme sept, un nombre sacré. Quatre fragments ne vaudront qu’un tout.