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pendant que Mme Bonbeck appelait Coz pour aller chercher un fiacre.

« Allez vite, mon ami Coz, courez, chercher un petit fiacre pour Simplette et Prude ; vous les accompagnerez, car elles n’y entendent rien ; on les mènerait aux abattoirs ou au Jardin Turc sans qu’elles pussent s’expliquer. »

Coz expédiait vite les commissions : il fut bientôt de retour ; Simplicie était prête, Prudence attendait : elles montèrent dans le fiacre ; Coz s’assit à côté du cocher, Prudence donna l’adresse de Mlles  de Roubier, et la voiture roula dans les beaux quartiers de Paris, les boulevards, la place de la Concorde et le faubourg Saint-Germain ; Clara et Marthe demeuraient dans la rue de Grenelle. Le fiacre s’arrêta à la porte du 91, Coz descendit, ouvrit la portière et fit descendre Prudence et Simplicie. Il les mena chez le concierge, où elles demandèrent Mlles  de Roubier. « Au premier, en face, » répondit le concierge. Elles allaient monter suivies de Coz, quand le cocher de fiacre courut après eux :

« Hé ! bourgeois dites donc, et ma course ? »

COZRGBRLEWSKI.

On payera quand seront revenues les dames.

LE COCHER.

Ah ! mais non ! Dites donc, bourgeois, vous ne m’avez pas pris à l’heure ; vous me devez la course. Un franc quarante. »