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IV

LE PARADIS TERRESTRE



Dieu avait placé Adam et Ève dans un jardin délicieux, rempli des plus beaux fruits, des plus belles fleurs. Dans ce jardin était un arbre qui avait des fruits magnifiques : c’était l’Arbre de la science du bien et du mal.

Et au milieu de ce jardin était un autre arbre que Dieu avait appelé l’Arbre de vie, dont le fruit devait préserver l’homme du péché et de la mort.

Du pied de cet arbre jaillissait une fontaine : elle se divisait en quatre fleuves qui arrosaient tout ce qui avait besoin d’être arrosé ; dans ce temps-là, il ne pleuvait jamais ; il faisait toujours un temps superbe, ni trop chaud ni trop froid, et Adam et Ève n’avaient pas besoin de travailler pour vivre.

Gaston. Mais qui est-ce qui faisait leurs habits ?

Grand’mère. Ils n’avaient pas d’habits ; ils étaient nus, puisqu’il faisait toujours beau.

Françoise. Grand’mère, mais c’est très-vilain d’être nu. Ma bonne me gronde quand ma chemise tombe pendant que je me lave.

Grand’mère. Dans ce temps-là, chère enfant, ce n’était pas mal, parce que tout était innocent, rien n’était mal. On n’avait pas besoin de vêtements, parce qu’il ne faisait jamais ni froid ni mauvais temps, et qu’Adam et Ève n’avaient pas une seule pensée qui fût mauvaise. Ce n’est qu’après leur désobéissance (que je