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Palais ne peut prétendre, sous notre ère Siuan-t’ong, imiter aucun des traits équivoques ou hardis qui successivement perdirent Hsia, Chang, Tcheou, — Han, Souei, T’ang, — Song, Yuan et Ming… Encore moins oserait-on assumer un seul des gestes géants de Che-Houang-Ti, Empereur UN.

Et ce serait un nouveau sacrilège historique et moral que d’évoquer ici-même la peinture de Long-Yu, Impératrice vivante, veuve exemplaire. Comment l’imaginer sous la posture de Mei-hsi, accordant ses faveurs antiques à de jeunes comédiens ! Il est justement impossible de discerner, parmi les princes du sang quel serait le Grand Usurpateur. C’est pourquoi le Prince Ts’ing, Grand Aïeul du sang, consacre son expérience et son prestige de soixante dix-huit années à gérer seulement son bien et sa propriété. Le Grand Conseiller Na-t’ong est craintif de faire le mal autant qu’il se défend qu’on lui en fasse, et par là montre une vertu bien balancée. On ne saurait plus incriminer, — comme si souvent