Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/57

Cette page a été validée par deux contributeurs.

EURYDICE

Je ne sais. Peut-être toi. Voici deux lunaisons que je n’écoute plus ailleurs…

Mon père se tait, par piété !

Mon père… j’oubliais son message : il se désole : il tremble que tu ne disparaisses…

Ne t’en va point : reviens vers lui qui te révère…

(Elle recule.)

Voici ta route…

ORPHÉE

J’aime…

EURYDICE

Viens…

ORPHÉE

Ta voix…

EURYDICE
apeurée soudain et qui s’arrête.

Comme les autres ?

un moment d’attente craintive.

Tu ne me prends pas dans tes bras ?