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Scène PREMIÈRE.
ARMAND, assis près de la table, la tête appuyée sur sa main, MADELAINE.
MADELAINE, à la cantonade.
Soyez donc tranquille, M. Bastien, tout sera prêt ; si vous commencez à me tourmenter comme ça, la journée sera bonne. Ah ! c’est vous, monsieur Armand, vous êtes là, tout seul au salon !
ARMAND.
Oui ; qu’est-ce que tu me veux ?
MADELAINE.
Je voulais vous dire… que je vais ôter de la grande galerie vos peintures et votre musique ; ça ne peut pas y rester, parce qu’il nous arrive aujourd’hui de la société.
ARMAND, se levant.
Qu’est-ce que tu me dis là ? Madame de Senange attend du monde ?
MADELAINE.
Son oncle, rien que cela, M. de Gerval, un marin qui est bon enfant et brutal ; mais, comme il est riche, on est convenu de dire qu’il n’était que bon enfant.