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BABABECK.

Entends-tu cette marche guerrière, ce sont eux qui reviennent… il s’agit de nos têtes…

KALIBOUL.

Et je n’en ai qu’une.

BABABECK.

Et tu n’as qu’un père… Viens, ma fille !

PÉRIZADE.

O amour filial !

(Ils sortent tous sur l’air de marche que l’on entend.)

MAÏMA, écoutant.

Mais non, ce n’est point Saëb, ce n’est point Xaïloum qui reviennent. Cet air de marche que je reconnais, c’est le Grand-Mogol qui vient à notre secours, quand nous n’en avons plus besoin !


Scène X.

MAIMA, LE GRAND-MOGOL ; puis KALIBOUL.
LE GRAND-MOGOL, au fond.

C’est bien, c’est bien, vous dis-je… mais je veux tout connaître par moi-même, et puisque cette jeune fille sait, dit-on, ce qui s’est passé…

MAÏMA.

C’est vous, sublime souverain !… déjà de retour de Candahar !...

LE GRAND-MOGOL.

En quelques heures la révolte a été apaisée.

MAÏMA.

La ville est tranquille ?

LE GRAND-MOGOL.

Oui, je l’ai brûlée… mais ici, sur mon passage… qu’est-ce que cela signifie… les rues et les maisons de Lahore