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Scène X.

Les mêmes ; BALKIS entrant, hors d’elle et tout effrayée, puis LE PEUPLE.
BALKIS, apercevant Maïma, court près d’elle et lui dit à voix basse.

Cette fois, tout est perdu, Xaïloum n’en peut pas revenir.

MAÏMA, à voix basse.

Qui te l’a dit ?

BALKIS.

On le conduit dans la cour du palais, et dès que le gouverneur aura approuvé l’arrêt…

MAÏMA.

Ne crains rien.

BALKIS.

Ah ! je tremble toujours !

MAÏMA.

Ne crains rien, je me charge de tout !

LE PEUPLE, se précipitant sur le théâtre, du fond et du côté gauche.
De l’audience voici l’heure !
Du pauvre, protégeant les droits,
Le gouverneur dans sa demeure
Daigne écouter nos voix !
BABABECK, s’adressant au peuple.
Vos placets lui seront exactement remis
Par moi, son grand vizir ; ils lui seront traduits

(Montrant Maïma.)

Par cette jeune fille, interprète fidèle,
Qui seule ici comprend le grand Kaïmakan,
Et qu’il choisit exprès pour son seul trucheman ;
Il le veut, il l’ordonne, et moi je réponds d’elle.

(On entend un aboiement derrière le grille à droite.)

C’est lui ! sans être vu, notre Kaïmakan
Siège à son tribunal