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B. Chants spirituels de Luther.

1) Traductions :
Jesus Christus unser Heiland, der den Zorn Gottes (Jesus Christus nostra salus ; Hymne de Jean Huss ; cantique de la Passion ; Bach VI, No. 30, 31, 32 et 33).
Gelobet seist du Jesus Christ (Cantique de Noël ; Grates nunc omnes reddamus ; Bach V, No. 17 et 18).

2) Versifications des passages bibliques :
Aus tiefer Not schrei ich zu dir (Psaume 130 ; De profundis ; Bach VI, No. 13 et 14 ; cantate No. 38).
Ein feste Burg (Cantique de Luther ; psaume 46, Bach VI, No. 22 ; cantate No. 80).
Mit Fried und Freud ich fahr dahin (Cantique de Siméon ; St  Luc. 2 ; Bach V, No. 41).

3) Poésies de libre invention :
Christ unser Herr zum Jordan kam (Cantique sur le baptême ; Bach VI, No. 17 et 18 ; cantate No. 7).
Vom Himmel hoch da komm ich her (Cantique de Noël ; Bach V, No. 49 et p. 92-101 VII, No. 54 et 55).
Vom Himmel kam der Engel Schaar (Cantique de Noël ; Bach V, No. 50).


C. Traductions et Paraphrases de différents auteurs.

Christ unser Herr zum Jordan kam (Cantique sur le baptême ; Bach VI, No. 17 et 18 ; cantate No. 7).
Allein Gott in der Höh sei Ehr (Gloria in excelsis ; Nicolaus Décius † 1541. Bach VI, No. 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11).
Christe du Lamm Gottes (Agnus dei ; simple ; Bach V, No. 3).
O Lamm Gottes unschuldig (Agnus dei ; amplifié ; Nicolaus Décius ; Bach V, No. 44. VII, No. 48).
An Wasserflüssen Babylon (Psaume 137, Super flumina ; Wolfgang Dachstein ; Bach VI, No. 12a et 12b).
Christ der du bist der helle Tag (Christe qui lux est et dies ; Bach V, p. 60-61 ; Partita).
In dich hab ich gehoffet Herr (In Te Domine speravi ; psaume 31 ; Adam Reissner † 1563 ; Bach VI, No. 34).
Meine Seele erhebt den Herrn (Magnificat ; Bach VII, No. 41 et 42 ; cantate No. 10).
Kyrie, Gott Vater (Kyrie fons bonitatis ; Bach VII, No. 39a et 40a).
Christe, aller Welt Trost (Christe unice Dei Patris ; Bach VII, No. 39b et 40b).
Kyrie, Gott heiliger Geist (Kyrie ignis divine ; Bach VII, No. 39c et 40c).

Le travail d’assimilation de cette première période n’était, toutefois, que le prélude d’un grand mouvement créateur. Depuis la seconde moitié du xvie en effet, jusqu’à la fin du xviie siècle, toute l’inspiration poétique en Allemagne concentre ses énergies sur la poésie spirituelle. L’Allemagne traverse alors la période néfaste de la guerre de Trente ans.