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gens comme il faut saluent bien bas… tant que le mari ne dit rien…

Hector. — Eh ! à la fin, qu’elle coure le guilledou avec le ténor Michel ou avec d’autres, c’est ça qui m’est égal… mais les dettes qu’elle me fait ?… les dettes qu’on me réclamait ; et comme je n’osais plus demander de l’argent à mon père… Enfin, voilà pourquoi j’ai dû quitter la Damasserie…

Madame Ramelin (s’écroulant). — Un voleur !… vous !

Monsieur Ramelin (levant les poings). — Misérable !

Hector. — Il y a plus misérable que moi, papa, c’est…

Madame Brayant. — Je vous défends, monsieur, de…

Un coup de sonnette. Silence. Chacun reste figé dans l’attitude qu’il avait prise, sauf Madame Brayant qui soudain se fait humble et suppliante.

Madame Brayant. — Ayez pitié de notre Émerance, mes pauvres amis… Elle est là, avec son père… Ne dites rien devant lui…

La porte s’ouvre, mais Brayant est seul et semble anéanti.

Hector. — Seul ?

Monsieur Brayant. — Oui.