Pauline. — Monsieur Dumortier a bien voulu me reprendre avec lui et m’autoriser à résider à l’hôtel avec lui jusqu’à notre retour à Liège, Monsieur Jean.
Monsieur Dumortier. — Sa mère nous avait donné rendez-vous au Cecilion Hôtel, aux Champs Élysées. Lorsque nous y sommes arrivés, le gérant nous a annoncé que la voyageuse était repartie hier soir.
Jean. — Comment ? Repartie déjà, sans avoir dit adieu à sa fille ?
Pauline. — Maman m’a laissé une lettre très affectueuse dans laquelle elle m’annonce qu’on l’attendait à Nice pour affaires importantes. Elle devait s’y trouver ce soir même, alors…
Monsieur Dumortier. — Je vous laisse causer. Jean, je te l’ai dit, je vais me reposer… À tout à l’heure.
Il sort et Jean reste en tête à tête avec Pauline.
Jean (très timide). — Mademoiselle Pauline ?
Pauline (assise, rêveuse). — Monsieur Jean ?
Jean. — Cela me fait beaucoup de peine de vous voir triste ainsi… De savoir que vous n’avez pu embrasser madame votre mère…
Pauline. — Oh ! elle n’est pas méchante, maman, Monsieur Jean, pas méchante, bien quelle oublie