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sur la terre comme il y en a une au ciel, les révélations d’Hubert sont la perte inévitable des révolutionnaires des Antilles françaises.

« On ne saurait trop le dire et trop le répéter, les mulâtres, à d’honorables exceptions près, rendront impossible le travail et la conciliation, tant qu’ils conserveront l’espoir de s’ériger en dominateurs. Ils repoussent même l’égalité, ce n’est pas assez pour eux. L’œuvre d’une bonne administration coloniale doit tendre exclusivement à détruire, par l’énergie de ses actes, les illusions qu’ils se plaisent à entretenir ; autrement, elle s’appuierait sur les principes les plus antisociaux, la loi agraire et l’expulsion des blancs, de ceux qui ont fondé dans ce pays l’agriculture et la civilisation. Que d’exemples n’ont-ils pas donnés dans ces derniers temps de leur esprit de révolte contre la société et de leur haine contre les enfants de la France !… Pas une commune qui n’ait eu ou n’ait encore son chef et son comité directeur, composé entièrement d’hommes de cette classe.

« Aujourd’hui c’est sur Alphonse Augustin, quoiqu’en fuite, que se concentre tout l’intérêt du procès actuel, tant son influence s’est étendue et a causé de mal. Hubert, simple et vil instrument, n’inspire que de la pi-