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dans un moment de crise, privé de ses juges naturels, s’est soustrait par la fuite à l’action de la justice militaire.

« Comment le compte-rendu n’a-t-il pas imité, à son tour, cette réserve ?

« Voici qu’on y lit :


(correspondance particulière.)


Incendies. — Partage des terres. — Expulsion des blancs par les mulâtres. — Affaire Hubert.


« La Guadeloupe, après avoir été longtemps un lieu de travail, au sein d’une vie douce et calme[1], est devenue, au souffle des mulâtres, un repaire de socialisme, de ruine et d’incendies. Déjà les journaux conservateurs de la colonie avaient appelé l’attention du gouvernement sur leurs trames odieuses : substitution aux blancs dans la propriété et l’administration en les expulsant de l’île, partage des terres comme moyen de fanatiser les noirs et de les pousser au crime, ces feuilles avaient tout dévoilé ; mais une main inconnue paralysait toujours leur œuvre de vérité et d’ordre ; aujourd’hui la lumière s’est faite, et s’il y a une justice

  1. Je crois bon de faire remarquer que c’est de l’esclavage que le correspondant de la Gazette des Tribunaux parle ainsi.