été émise aussi par la vanité parisienne. « Nous sentons, non sans un certain orgueil, dit un journal, que Paris est le nombril de la terre[1]. »
CHAPITRE IX
J’arrive maintenant à la partie principale de ma tâche. Elle consiste à dégager du mythe de la femme et du serpent le fait qui nous dira pourquoi une évolution physique et morale prévue dans la nature humaine, puisqu’elle s’est accomplie, a eu le pouvoir d’abaisser l’homme à ses propres yeux et de le couvrir de honte.
Schelling qui, autant que je sache, est le premier qui a porté le scalpel d’une sérieuse critique philosophique dans la légende génésiaque[2], Schelling y a bien vu un mythe psychologique ; seulement les conclusions de cet éminent penseur sont trop restreintes, car elles aboutissent à un enseignement purement moral. Mais il y a ici plus qu’une simple didactique, il y a une révélation historique de première importance, et on s’attend à ce que Schelling en dise le mot quand il donne pour motif des actions des premiers humains l’amour de soi, amor sui, cet amour exagéré et partant vicieux, qui a nom égotisme. Mais le