Page:Schoebel - Inde française, l’histoire des origines et du développement des castes de l’Inde.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 112 —

divins personnifiés qui jouissent actuellement, à la place des anciennes divinités, de la plus grande popularité dans l’Inde.

Mais c’est assez disserter et je termine mon long discours par la remarque que voici : Le système des castes indiennes, tout compliqué qu’il est, pourrait être comparé, par figure, au bâton des dvijas. Ce bâton est fait d’un bois différent suivant la caste ([1]), mais c’est toujours du bois pris dans la même terre, du bois indien natif ; de même aussi, malgré toute la différence dans les formes castales, il y a entre elles cet air de ressemblance qui suffit pour démontrer que leur provenance est la même, et qu’elles tiennent à un fonds arborigène identique.

Facies non omnibus una
Nec diversa tamen
 ([2]),


ou suivant la version de Th. Corneille :

Quoique l’adroit Brâhman dans son fameux ouvrage
Ait de traits différents orné chaque visage,
C’est si bien le même air qu’on remarque d’abord
Qu’à moins que d’être sœurs on n’a point ce rapport.





(Extraits nos 8 et 18 du Bulletin de la Sooiété Académique Indo-Chinoise)
2e série, t. II et III, Novembre 1883 et Janvier 1883.






imprimerie centrale des chemins de fer. — imprimerie chaix. — rue bergère, 20, paris. — 20600-4.



    quoique celles des Kalla et des Marava se donnent une origine illustre et même royale. Les maravars prennent même le titre de deva. (V. Caldwell, A Comparative Grammar of the Dravidian, p. 501, London, 1836. Cf. Dubois ouvr. c. I, 75 sqq.) On cite encore d’autres castes de voleurs, les Kanodjys, les Lambadys, etc.

  1. Grihyasûtra de Pâraskara. II, 5, 25-28.
  2. Ovid. Metam., II, 13.