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Maintenant, le Rituel détermine les avantages qui résultent de la pratique du respect, en disant, çl. 121 : » Quatre choses croissent pour celui qui pratique le salut (et) un respect constant envers le vieillard : la durée de la vie, la science, la gloire (et) la force.

अभिवादनशीलस्य नित्यं वृद्धोपसेविनः ।
चत्वारि तस्य वर्द्धन्ते आयुर्विद्या यशो बलं ॥ १२१ ॥

Voilà une morale qu’on désirerait voir se réaliser dans la vie pratique. Alors tout le monde voudrait être respectueux et le serait sans doute. Mais, telles que sont les choses, le respect, hélas ! fait trop souvent comme le poète le dit de la vertu :

Cœtusque vulgares et udam
Spernit, humum fugiente penna
[1].

Le commentaire ajoute que les quatre choses précitées augmentent pour l’homme respectueux d’une manière complète सम्यक् et éminente प्रकर्षेण. — On voit bien que Kulluka est un saint homme et que sa foi fait honneur à son titre de Çrîbhatta.

Le Rituel continue, çl. 122 : « Que le brahmane, saluant un plus âgé, prononce, après le salut, son propre nom, ainsi : Je suis un tel. »

अभिवादात् परं विप्रो ज्यायांसमभिवादयन् ।
असौ नामाहमस्मीति स्वं नाम परिकीर्त्तयेत् ॥ १२२ ॥

En sanskrit, il y a : Je suis le nom que voilà असौ नामाहमस्मि — Le précepte, nous dit le commentaire, ne concerne pas seulement le brâhmane, qui est appelé ici vipra, de la racine védique प्रा

  1. Horat. Carm., l. III, ode 2.