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sur la muraille même au fur et à mesure de sa construction.

Mais, me dis-je, est-ce que cette génération de géants, qui a pu achever au milieu des montagnes escarpées une telle barrière si monstrueusement énorme, avait effectivement besoin d’elle, et les poitrines mêmes de cette race d’Hercules, n’étaient-elles pas la plus formidable muraille qu’elle eût pu opposer à l’invasion de l’ennemi du Nord ?

Mais, en admettant qu’on eût trouvé nécessaire de bâtir cette muraille, comment alors a-t-on pu disposer de tant de millions d’ouvriers nécessaires à la fabrication des briques et du ciment, à la taille du granit, au transport des matériaux sur les hauteurs ? Comment encore a-t-on pu disposer de tant de soldats pour tenir une garnison suffisante dans les vingt mille tours de cette muraille, laquelle en tenant compte de toutes ses courbes, n’a pas moins de 3,200 (trois mille deux cents kilomètres) de long ? Et encore faut-il remarquer qu’elle n’est simple que dans les montagnes et qu’elle est triple dans