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LE BOUDDHISME AU TIBET

Ensuite vient une histoire de la création de l’univers et des animaux ; les douze actes, les Dzadpa Chagnyi, de Sākyamouni sont racontés en détail[1], avec le récit de la construction d’un palais sur le sommet de la montagne Patala, suivi d’une esquisse de la propagation du bouddhisme depuis son origine jusqu’à la mort de Srongtsan Gampo.

Chapitre II. Il donne des instructions sur les prières à adresser à Padmapāni et énumère les avantages immenses attachés à l’usage fréquent de la prière « Om mani padme houm ». Une dissertation sur le vide forme la conclusion.

Chapitre III. Il donne le sens de la prière « Om mani padme houm ». Nous y trouvons aussi des remarques sur les diverses représentations de Padmapāni ; ainsi il y est expliqué pourquoi on le représente tantôt avec trois visages et huit mains, tantôt avec dix-huit faces et huit mains et quelque fois même avec mille visages et autant de mains et de pieds. Ensuite vient le récit de la manière dont Srongtsan Gampo apprit les dogmes du bouddhisme ; comme conclusion nous remarquons quelques faits particuliers sur la propagation générale du bouddhisme au Tibet et la mission de Thoumi Sambhota dans l’Inde.

Chapitres IV à VIII. Ils sont pleins de remarques sur les qualités de Samsara et les statuts moraux et religieux du bouddhisme. L’état d’ignorance du Tibet est déploré ; suit une courte biographie de Padmapāni Bōdhisattva pendant son existence sous la forme du roi Srongtan Gampo.

Dans un discours en réponse à une question sur les facultés de l’esprit, ce roi établit que le bonheur et le salut dépendent de l’énergie et de la conduite de chacun et que si l’on souhaite briser les fers de Samsara, on le peut par la

    Soukhavati s’empara de lui. Ce fut en raison de ce désir de retour que sa tête se brisa en dix morceaux (et non pas mille, comme le raconte le Mani Kamboum) et son corps se divisa en mille pièces. Amitābha répara les dommages corporels.

  1. Les biographies tibétaines de Sākyamouni sont divisées en douze parties d’après ses douze actes. Les voici : 1o Il descend de la demeure des dieux. — 2o Il entre dans le sein de sa mère. — 3o Il naît. — 4o Il développe toutes sortes d’arts. — 5o Il se marie (il jouit des plaisirs de l’état de mariage). — 6o Il quitte sa maison et prend l’état religieux. — 7o Il accomplit des pénitences. — 8o Il est vainqueur du diable, ou dieu des plaisirs. — 9o Il arrive à la perfection suprême, ou devient Bouddha. — 10o Il tourne la roue de la loi, ou publie sa doctrine. — 11o Il est délivré des peines, ou il meurt. — 12o Ses restes sont déposés (dans un charton). Csoma. Notices on the life of Sakia, As. R., vol. XX, p. 285. Comparez aussi Schmidt, Ssanang Ssetsen, p. 312. Schiefner, Tib. Lebens-Beschreibung Sākyamuni. Mémoires des savants étrangers, vol. VI, p. 232.