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de nouveau et d’original dans des conceptions élaborées depuis quarante ans par un esprit aussi fécond et aussi hardi ; mais nous retrouvons maintenues plusieurs des vues émises en 1802. En attendant que l’auteur nous donne, dans l’ouvrage impatiemment désiré, qu’il promet au public depuis plusieurs années, les rectifications et les développements de ses anciennes théories, nous avons pensé qu’il suffisait d’éclaircir et de compléter quelques uns des points les plus importants, traités dans ces leçons, par des extraits empruntés à d’autres ouvrages de la même époque. Encore avons-nous dû être sobre dans ce choix.

Il est cependant une partie du système de Schelling que nous avions à cœur de faire connaître d’une façon plus complète, tant parce qu’elle est chez nous la plus ignorée, que parce qu’elle se rattache à un travail entrepris par nous depuis quelques années, sur une branche spéciale de la philosophie allemande. Nous voulons parler de la Philosophie de l’art. Ainsi que nous le ferons voir dans une dissertation à part, destinée à exposer et apprécier les idées de Schelling sur l’art, et à montrer l’influence qu’elles ont exercé sur les théories esthétiques au xixe siècle, Schelling n’a pas seulement introduit un point de vue nouveau dans la manière d’étudier le monde physique et fondé une philosophie de la nature ; du même coup il a changé la manière d’envisager l’art et renouvelé cette branche si intéressante de la philosophie, ou, pour mieux dire, il l’a créée une seconde fois. Personne au moins