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en sortant de la sphère de l’instinct, fait dans le domaine de la liberté, avec la perte de l’âge d’or, ou avec la chûte ; c’est-à-dire avec la première manifestation du libre arbitre. Dans les idées philosophiques, l’histoire finit avec le règne de la raison, c’est-à-dire avec l’âge d’or du droit, lorsque tout libre arbitre aura disparu de la terre, et que l’homme sera ramené par la liberté au point où la nature l’avait primitivement placé, et qu’il abandonna lorsque l’histoire commença ;

3° Que ce qui est absolument sans lois, ou une série d’événements sans but et sans dessein, ne mérite pas le nom d’histoire, et que la liberté et la soumission à des lois, réunies, en d’autres termes, que la réalisation successive d’un idéal par toute une espèce d’êtres, constitue seulement le caractère de l’histoire.

D’après ces caractères principaux, la possibilité transcendantale de l’histoire peut être rigoureusement recherchée, ce qui nous conduit à une philosophie de l’histoire, qui est à la philosophie pratique ce que la nature est à la philosophie théorique.

(Ibid.)
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De la Philosophie de l’Histoire.

La première question qui puisse être adressée à une philosophie de l’histoire, est, sans doute, celle-