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exprimé dans le réel et est le centre du monde idéal. L’organisme extérieur de la science reposera donc aussi, principalement, sur trois sciences distinctes les unes des autres, et cependant réunies par un lien extérieur.

La première, qui représente objectivement le point d’indifférence absolue, est la science immédiate de l’être absolu, de Dieu, par conséquent, la théologie. Des deux autres, celle qui renferme le côté réel de la philosophie et le représente extérieurement, est en général la science de la nature. Mais quoiqu’elle ne se borne pas à étudier les êtres organisés, comme elle ne peut être positive que dans son rapport avec l’organisme, ainsi qu’il sera montré plus loin, ce sera ici la science de l’organisme, par conséquent la médecine.

Celle qui représente le côté idéal de la philosophie avec son caractère distinct, sera en général la science de l’histoire, et comme l’histoire a pour mission principale d’exposer le développement du droit et de la législation, ce sera aussi la science du droit ou la jurisprudence.

En tant que les sciences obtiennent une existence réelle et positive par l’Etat et dans l’Etat, et qu’elles deviennent une puissance ayant chacune son organisation propre, elles prennent le nom de Facultés. Pour nous borner ici, en ce qui concerne leurs rapports mutuels, aux remarques nécessaires (Kant en particulier, dans son écrit intitulé : La lutte des Fa-