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nérale des sciences rend nécessaire l’emploi des moyens mécaniques pour les obtenir. Un exemple du premier cas nous est offert dans les opérations les plus communes et les plus simples de l’algèbre. Le professeur à l’Académie peut bien développer les principes de cette science, mais non se faire maître de calcul. Un exemple du second cas, c’est la connaissance des langues anciennes et modernes qui seule peut ouvrir un accès aux principales sources de l’instruction et de la science. A cela se rattache, en général, tout ce qui veut être saisi plus ou moins par la mémoire, parce que cette faculté, dans le premier âge, d’abord est plus vive, et ensuite demande surtout à être exercée.

Je me bornerai ici de préférence à parler de l’étude préliminaire des langues, qui non seulement est indispensable comme moyen pour parvenir à un degré plus élevé dans la culture scientifique, mais qui possède en elle-même une valeur indépendante.

Les misérables raisons sur lesquelles se sont appuyés les modernes faiseurs de théories sur l’éducation, pour combattre l’étude des langues dans le premier âge, n’ont besoin d’aucune réfutation. Elles ne servent qu’à prouver la vulgarité des idées qui forment le fond de ces théories. Elles sont dues principalement à un zèle malentendu pour le développement exclusif de la mémoire, d’après les principes d’une psychologie empirique. Les prétendues expé-