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ou que l’on déduit des analogies entre les phénomènes physiques de l’électricité, du magnétisme, etc.

Mais nous craignons que l’indication de sa propre théorie, qu’il essaie d’esquisser en termes abstraits, tels que ceux de la substance et de la forme, de la matière et de l’accident, de la possibilité et de la réalité, sans parler des dimensions de l’organisme, ne soit peu propre à en donner une idée favorable. Il fallait s’en tenir au principe et supprimer des résultats qui ne peuvent se comprendre que dans l’ensemble du système. La pensée générale est celle-ci : La gradation en vertu de laquelle, dans l’organisme, la matière s’efface de plus en plus, et le réel se transforme en idéal, révèle le développement de la force créatrice dans les êtres vivants. Ce qui fait que, dans ce domaine élevé de la nature organique, où l’esprit se dégage de ses liens, toutes les applications tirées de la notion commune de la matière sont insuffisantes.

Ce que l’auteur dit de la médecine en particulier, la manière dont il définit la maladie, ce qu’il appelle la construction de cet état, comme pouvant se déduire de la plus haute opposition de la possibilité et de la réalité dans l’organisme et de la destruction de leur équilibre, etc., n’est guère plus clair. Il est difficile de deviner, sous de pareilles formules, la réforme à introduire dans l’art médical et de tirer de là une méthode thérapeutique. L’auteur a développé ailleurs ces idées (dans l’ouvrage cité plus haut, troisième section) ; ne pouvant ici les développer, il