Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/82

Cette page n’a pas encore été corrigée

— (Test nous qui avons fait la révolution, disaient-ils; ouvrez-nous.

— Patience! leur répondait de temps en temps le [te- NMID; patience! si vous êtes sages, on vous donnera de

petites merlailles.

Ne rien refuser, mais ne rien donner, c’est avec cela

qu’ou gouverne.

Les cris: n Mort aux tyrans! mort aux rédacteurs, - redoublaient.

_— Vous Pentendez, messieurs, dit le Rnuaan, il faut bien faire quelque chose pour le peuple. — Cependant, anjouta-t-il, si vous trouvez le moyen de contenter cette multitude en gardant vos têtes, vous les garderez.

— Le moyen? s’écria le SINGE, je l’ai trouvé! Et, dans sa joie, il sauta trois fois jusqu’au plafond.

M. le SINGE sÿétait jadis emparé, dans Pintention sans doute de lui rendre les derniers honneurs, du corps em— paille d’un Singe de sa race, dans lequel il croyait avoir reconnu un de ses grands-oncles en ligne maternelle. Il l’alla chercher, et il fut décidé que le grand-oncle f‍igurerait au haut de la potence... a la place de son coquin de neveu! Avant Œenvoyer au martyre la précieuse momie, et pour mieux tromper la multitude, M. le Statu; dut la parer de sa demi-blouse et de son bonnet bien connu, ce qu’il f‍it non sans verser (les larmes abondantes.