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CHAPITRE II.
De ce qu'il faut entendre par la quantité d'une marchandise qui est dans la circulation, et par l'étendue de la demande.


Ces mots, marchandise en circulation, quantité demandée, qui sont le fondement du prix courant des choses, n'ont pas toujours été bien compris.

À les prendre selon leur sens rigoureux, une marchandise ne serait en circulation qu'au moment même où elle passe des mains du vendeur à celles de l'acheteur. Ce tems-là est souvent un instant, et dans tous les cas, quel que soit le trajet que fasse la marchandise, il peut être considéré comme instantané. Il ne change rien aux conditions de l'échange puisqu'il est postérieur au moment où le marché s'est conclu. Ce n'est qu'un détail d'exécution.

Ce qu'il y a d'important pour la conclusion du marché, pour la fixation du prix, c'est la disposition où le possesseur de la chose est, de l'échanger, ou, si l'on veut, de