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faite par eux, ou par ceux qui les exploitent.

Quand je parle du taux naturel des profits des différens services productifs, j'entends leur taux naturel aux lieux où les terres, les capitaux et l'industrie sont employés, et ces lieux sont quelquefois très-distans l'un de l'autre.

La valeur naturelle du thé, par exemple, se compose :

En premier lieu, du montant des profits de la terre, ou fermages, suivant le taux où ils sont à la Chine.

En second lieu, des profits ou de l'intérêt des capitaux chinois employés à la culture du thé, et des capitaux des négocians chinois qui l'apportent à Canton, suivant le taux de l'intérêt dans le même pays. À quoi il faut ajouter l'intérêt d'une portion des capitaux des compagnies européennes qui font ce commerce ; comme aussi celui des capitaux employés par nos marchands en gros et par nos détailleurs en cette partie, jusqu'au moment où le thé passe dans les mains du consommateur.

En troisième lieu, elle se compose du salaire des cultivateurs, négocians et ouvriers chinois et européens par l'industrie des-