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banque d’Angleterre. Sa créance sur le gouvernement n’étant pas exigible, elle ne peut acquitter les billets qui ont servi à faire cette avance. Ses billets ne sont plus des billets de confiance ; ils ont un cours forcé. Le gouvernement ne pouvant lui fournir les moyens de les payer, l'en a dispensée.


J’ai dit que les billets de confiance payables à bureau ouvert, lorsqu’ils ne sont pas répandus au-delà de ce que l'état de la circulation en réclame, augmentaient véritablement les capitaux d’un pays, les augmentaient de toute la monnaie d’argent qu'ils étaient admis à remplacer. J’ai dit ensuite que les billets de confiance ne pouvaient remplacer qu’une portion du numéraire, de l'argent qui circule perpétuellement d'une main dans l'autre, sans pouvoir jamais fournir des capitaux qu’on puisse engager dans les entreprises industrielles. En voudrait-on conclure que l'augmentation de capital qui en résulte, est purement illusoire, et que l'établissement d’une banque, l'émission de billets de confiance, n'offrent aucun secours réel au commerce ? On aurait tort.

L’argent laissé libre par l'introduction