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rendirent si redoutables[1] ; mais qu’on ne les proscrive pas, seulement parce qu’elles ont pris naissance à Rome et à Sparte.

C’est sous ce point de vue qu’elles furent considérées par les Olbiens. Les censeurs chez eux eurent l’inspection des mœurs et rien de plus ; et c’est pour cette raison qu’on se borna à les nommer Gardiens des mœurs. Leur tribunal fut composé de neuf vieillards, choisis parmi des citoyens qui avaient exercé toute leur vie avec honneur des fonctions soit publiques, soit privées, mais qui alors étaient totalement retirés des affaires, et par conséquent peu accessibles à l’espérance ou à la crainte. Ces vieillards ne pouvaient prononcer qu’une amende modique, égale, tout au plus, au montant des con-

  1. Les éphores joignaient à leur influence civile un pouvoir politique très-étendu, puisqu’ils convoquaient les assemblées du peuple, recevaient les ambassadeurs, etc. Les censeurs, à Rome, pouvaient faire passer un citoyen d’une tribu dans une autre, le surcharger de contributions, etc.